YC Partners et Leader Insurance : un entrepreneuriat à succès guidé par le bon sens

Yoann Chery, président fondateur de YC Partners et du Groupe Leader Insurance, revient pour FinMag sur son parcours de plus de deux décennies dans l’entrepreneuriat.
À travers YC Partners et Leader Insurance, il a su bâtir un écosystème solide, multi-sectoriel et en constante évolution, fondé sur une approche pragmatique, une fine connaissance du terrain et une conviction simple : toujours partir du besoin réel du client.
Pouvez-vous nous présenter YC Partners ?
YC Partners est née d’une volonté entrepreneuriale qui m’anime depuis mes années d’études. Dès cette époque, alors que je suivais mes études de droit, j’avais déjà lancé une première activité dans la location de vidéos via des distributeurs automatiques, avant de me tourner vers l’immobilier. Il m’a donc paru naturel de créer par la suite une structure capable de loger mes différentes aventures entrepreneuriales : YC Partners.
YC Partners est une holding multi-investissement. Elle regroupe à la fois mes propres sociétés dans des secteurs variés, mais permet également d’accompagner d’autres entrepreneurs via des prises de participation minoritaires.
YC Partners abrite de nombreux projets entrepreneuriaux au-delà de l’assurance, notamment dans l’immobilier, le BTP, la formation, la restauration, ou encore le recouvrement de créances.
Et le Groupe Leader Insurance ?
J’ai fondé Leader Insurance en 2003, initialement comme un cabinet de courtage classique, avec une première boutique dans les Yvelines. Au fil des années, j’ai développé un réseau de plus d’une vingtaine de points de vente, principalement en Île-de-France mais aussi en région. À partir de 2012-2013, j’ai donné une nouvelle dimension à l’entreprise en devenant courtier grossiste, représentant ainsi plusieurs compagnies d’assurance dans un modèle BtoBtoC : mes clients sont des courtiers, qui à leur tour diffusent nos produits auprès de leurs propres clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels.
Leader Insurance est aujourd’hui devenu un groupe à part entière, figurant parmi les dix premiers groupes de courtage en assurance en France, sur un total de plus de 27 000 courtiers. Depuis sa création, il y a 22 ans, l’entreprise s’est imposée comme un acteur incontournable, et elle est aujourd’hui le premier courtier français en assurance construction.
Qu’est ce qui, selon vous, fait votre succès ?
Je crois que la clé, c’est avant tout de bien connaître ses clients, et, dans notre cas, de bien connaître le métier du courtage en assurance. Nous n’avons jamais eu pour ambition de révolutionner l’assurance ni d’inventer des produits radicalement nouveaux. Ce que nous avons voulu faire, c’est simplement, mais profondément, faciliter la vie de nos courtiers.
Tout ce que nous avons mis en place a été pensé dans la logique de leur faire gagner du temps. Du temps en front-office, grâce à la digitalisation des tarifications pour leurs clients. Et du temps en back-office, en leur donnant accès à des outils qui leur permettent de gérer facilement l’ensemble de leur portefeuille d’assurance et de retrouver tous leurs actes de gestion. Nous avons voulu simplifier leur métier, mais aussi faciliter la relation avec le client, en leur apportant beaucoup d’outils satellites, pensés pour les aider au quotidien.
C’est un métier très encadré, avec une réglementation dense et en constante évolution. Nous avons donc aussi pris le parti de les accompagner sur ces sujets de conformité, pour alléger autant que possible la charge administrative et réglementaire qui pèse sur eux.
Ma volonté, que ce soit dans l’assurance ou dans les autres métiers, est de faire preuve de bon sens. C’est, à mes yeux, le plus important. On a tendance à trop intellectualiser les choses, à complexifier, et à en oublier l’essentiel. Ce qui doit toujours nous guider, c’est le client. Qu’est-ce qu’il veut ? Comment y répondre vite ? Et comment lui simplifier la vie de manière concrète ? Et puis se poser les bonnes questions : Que va faire cette société ? Qui seront ses clients ? Qui sont ses concurrents ? Et surtout, par quels leviers simples mais efficaces vais-je pouvoir donner envie aux clients de venir chez moi plutôt que chez un autre ?
Ça paraît évident quand on le dit, mais je crois que beaucoup d’entrepreneurs s’éloignent de cette logique. À force d’écouter trop de conseils, de coachs, d’avocats, ou de lire trop de théories, ils perdent parfois de vue ce qui est fondamental.
Après plus de 20 ans d’entrepreneuriat, quelle est votre approche aujourd’hui pour identifier et lancer de nouveaux projets ?
Aujourd’hui, le groupe Leader Insurance figure parmi le top 10 des courtiers en assurance en France. Nous réalisons un chiffre d’affaires de plus de 80 millions d’euros et comptons 350 salariés. YC Partners, de son côté, regroupe une cinquantaine de collaborateurs répartis dans différentes activités.
En plus de 22 ans d’entrepreneuriat, j’ai appris ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien. Pour moi, quand on a une idée ou qu’on envisage un investissement, il faut prendre le temps d’observer, de comprendre, d’apprendre un minimum sur le secteur dans lequel on souhaite s’engager. On comprend que des domaines comme la restauration, le recouvrement, le BTP ou l’assurance n’ont rien à voir entre eux. Et pourtant, il y a toujours un socle commun. Une fois qu’on a identifié ce qui manque, ce qui pourrait être amélioré, il faut réfléchir à comment, avec humilité, apporter sa pierre à l’édifice.
C’est avec ce même raisonnement que je regarde l’avenir. Je suis convaincu qu’il y a encore beaucoup à faire pour améliorer certaines prestations de services dans l’immobilier, par exemple par une digitalisation de certains supports. Je pense aussi que l’accès à la propriété pour les primo-accédants est aujourd’hui trop limité à de petits appartements. Et pourtant, il existe aujourd’hui des technologies de construction qui permettent d’imaginer autre chose : des maisons individuelles avec des prestations de qualité, proches du haut de gamme, mais accessibles, entre 300 000 et 400 000 euros. Cela permettrait à de nombreux foyers de devenir propriétaires de biens qu’ils ne pensaient pas atteignables avec un premier financement. Je ne m’interdis donc pas, à l’avenir, de créer une foncière dédiée à ce type de projet.
L’IT, également, est un levier puissant. Avoir un site internet, en soi, ne suffit pas. Il faut le faire vivre, le référencer, le maintenir. Beaucoup de petits commerçants ou entrepreneurs n’ont ni le temps, ni les ressources, ni les compétences pour cela. Je crois donc qu’il y a une vraie place pour une société IT qui offrirait un service intégré : un système simple où n’importe quel site web ou page vitrine pourrait être connectée à notre plateforme, et où nous prendrions le relais pour le faire évoluer. Ce serait une façon concrète d’alléger le quotidien des entrepreneurs et de leur faire gagner un temps précieux.
Et puis, bien sûr, il y a d’autres idées. On pense à 10 000 choses, mais on en réalise une, deux, peut-être trois. Être entrepreneur, c’est réfléchir longtemps et se décider vite !
Si vous voulez avoir plus d’informations sur YC Partners, leur site est accessible https://ycpartners.fr/