Merci Prosper 2024 : révolutionner l’aide aux séniors grâce au principe de l’indivision, un concept innovant et vertueux

Mise à jour : 6 octobre 2024 Temp de lecture : 6 min

Thibault Corvaisier, co-fondateur et CEO de Merci Prosper, exprime pour FinMag sa volonté, avec Merci Prosper, lancée il y a moins d’un an, d’offrir une solution révolutionnaire aux seniors en difficulté financière.

Avec la création du contrat Prosper et de la foncière Prosper, Merci Prosper a démontré son engagement envers une initiative qui promet de redéfinir la manière dont les seniors abordent leur patrimoine immobilier et leur sécurité financière.

Par Marie-Ange Nodar

Merci Prosper 2024 : révolutionner l’aide aux séniors grâce au principe de l’indivision, un concept innovant et vertueux

Quel est le concept de Merci Prosper ?

Merci Prosper est une initiative conjointe à laquelle ont contribué Anthony Piquet, Victor Perazzi et moi-même. Notre objectif est de venir en aide aux seniors qui éprouvent des difficultés financières, en leur offrant la possibilité de liquider une partie de leur épargne immobilière immobilisée dans la pierre, afin de répondre à leurs dépenses quotidiennes, leurs obligations financières et leurs projets de vie.

A la retraite, les revenus diminuent en moyenne de 30 à 50 %, alors que les besoins et les désirs persistent, d’autant plus avec l’augmentation de l’espérance de vie. Près d’un Français sur deux se dit rencontrer des difficultés financières à la fin du mois, avec un manque moyen de 500 € mensuels pour mener une vie confortable, libre et heureuse.

La France affiche une forte culture de la propriété, et 70 % des seniors sont propriétaires de leur logement. Il semble ainsi aberrant qu’ils se retrouvent en manque de ressources financières.

C’est pour répondre à ce besoin que nous avons lancé Merci Prosper.

En quoi consiste votre “contrat Prosper” ?

Nous avons élaboré un contrat en collaboration avec des notaires, basé sur le concept de l’indivision, qui existe depuis 1804 dans le code civil. Nous l’avons adapté à la situation spécifique des seniors afin qu’ils puissent vendre une partie indivise de leur bien tout en continuant à vivre à 100 % chez eux.

Cette vente leur permet de disposer de liquidités pour faire face à leurs diverses dépenses. Prenons l’exemple d’un senior ayant besoin de 50 000 € sur une propriété évaluée à 500 000 €. Ce besoin représente 10 % de la valeur du bien. Il nous cède une part légèrement supérieure permettant à un investisseur d’acquérir cette part indivise. Cette transaction se fait chez le notaire, la foncière assume les frais notariés ainsi que ceux liés à la convention d’indivision, qui va régir les relations entre le senior et la société foncière Prosper qui achète la part.

Pour le senior, rien ne change dans ses dépenses habituelles : il continue à payer ses charges courantes, sa taxe d’habitation et sa taxe foncière. Seuls les gros travaux, conformément à l’article 606 du code civil, sont répartis en fonction de la quote-part de chaque indivisaire. Quant au mode de libération des fonds, le senior pourra choisir entre un montant unique de 50 000 € sur 90 jours ou des versements mensuels de 1 000 € pendant 10 ans, s’il préfère augmenter son pouvoir d’achat.

Le contrat Prosper est exempt de risques, contrairement au viager ; il est juste et équilibré. Il est établi sur 10 ans. Cela signifie que si le sénior déménage prématurément ou décède avant terme, pour quelque raison que ce soit, un complément de prix lui sera versé car il aura peut-être cédé une part trop importante. S’il décide de rester après les 10 ans, il a deux options : soit il rachète la part initiale pour redevenir pleinement propriétaire de son logement sans devoir quoi que ce soit à Merci Prosper, soit il choisit de prolonger le contrat, auquel cas il devra soit céder une part supplémentaire, soit payer un loyer sur cette part indivise, qu’il pourra régler ultérieurement lors de la vente du bien.

Ce modèle est très répandu aux États-Unis et dans les pays anglo-saxons. L’Europe est plus prudente sur ce sujet, mais deux start-ups en Allemagne ont réussi à convaincre plus de 2 000 clients de vendre une part de leur bien au cours des trois dernières années, représentant un investissement total de 800 millions d’euros.

En France, aucune solution de ce type n’existe encore, nous sommes donc pionniers dans le domaine senior.

Est-ce intéressant du point de vue d’un investisseur ?

Les investisseurs qui participent à ce projet estiment qu’ils accomplissent une action utile et significative en faveur des seniors. Ils bénéficieront bien entendu d’un rendement aligné sur le marché immobilier résidentiel, actuellement autour de 2,5 % à 3 % en moyenne à l’échelle nationale.

Étant donné que nous sollicitons de l’épargne auprès de particuliers, nous avons entrepris les démarches pour obtenir un agrément ESUS, inscrivant ainsi notre initiative dans le cadre de l’économie sociale et solidaire. Une fois ce label obtenu, les investisseurs privés pourront non seulement bénéficier du rendement de l’immobilier résidentiel, mais également d’une réduction fiscale correspondant à 25 % de leur investissement.

Chez Merci Prosper, nous sommes convaincus qu’il existe actuellement une dynamique dans le domaine de l’économie sociale et solidaire. Notre projet permet de générer une épargne qui revêt une dimension significative dans un secteur relativement sûr, le résidentiel, tout en offrant une performance globale satisfaisante.

L’idée de combiner ces trois piliers – performance, sécurité et impact social – est particulièrement attrayante pour les investisseurs. Bien sûr, ils deviendront copropriétaires d’une part indivise. L’investisseur ne sera jamais propriétaire du bien, mais il aura néanmoins contribué à rendre notre solution viable, à fournir des ressources aux seniors et à libérer de l’argent immobilisé dans la pierre qui coute en argent disponible et utile pour les seniors, l’économie et la société. Notre proposition est bénéfique pour toutes les parties concernées.

Quelles étapes avez-vous franchies depuis le lancement de Merci Prosper en juillet 2023 ?

Nous avons mis en place les outils nécessaires, notamment le contrat Prosper que nous avons validé avec les notaires. Nous avons également créé une structure dédiée, la foncière Prosper, pour collecter des fonds auprès des particuliers et des institutionnels sensibles au bien-vieillir. Et puis nous sommes sur le point de finaliser une levée de fonds, principalement auprès des Business Angels.

Nous avons également concouru pour intégrer l’incubateur Platform58 de la Banque Postale, et nous avons récemment obtenu nos locaux. Cette sélection représente une grande fierté pour nous, faisant de nous l’une des 2 % de start-ups choisies par la Banque Postale. Cette thématique senior résonne particulièrement bien avec la Banque Postale, et cette proximité est une chance pour notre projet.

Nous avons enfin décidé de nous faire accompagner par 50 Partners Impact, un regroupement de 50 entrepreneurs axés sur l’impact, qui offre un environnement propice à notre croissance.

Une fois notre levée de fonds finalisée dans un mois et demi à deux mois, la foncière sera prête à accueillir les premiers investisseurs privés. D’ici là, nous aurons également obtenu le label ESUS, permettant de bénéficier d’une réduction fiscale. Cette aventure pourra alors véritablement commencer, nous permettant de répondre aux seniors en attente de notre solution.

Notre objectif est de faire connaître le contrat Prosper, de manière à ce que tous les seniors sachent qu’il existe une alternative fiable, juste, vertueuse, leur permettant de conserver la majorité de leur patrimoine et de le transmettre à leurs enfants, même de leur vivant.

Si vous voulez avoir plus d’informations sur Merci Prosper, leur site est accessible https://www.merciprosper.com/ ou vous pouvez les suivre sur https://fr.linkedin.com/company/merci-prosper

Marie-Ange Nodar
Écrit par
Marie-Ange Nodar est rédactrice de contenu pour FinMag, et est l’auteure de plus de 250 publications dans le domaine de la finance et des assurances en France. Au travers de ses interviews exclusives, elle transmet des conseils pratiques pour les professionnels et les particuliers souhaitant mieux comprendre et gérer leurs finances. Marie-Ange est titulaire d’un diplôme spécialisé en commerce international, et a vécu 8 années en Allemagne, avant de revenir s’installer en France.