FINGREEN AI 2024 : un pionnier dans la mesure et le reporting ESG pour les actifs non côtés

Mise à jour : 30 août 2024 Temp de lecture : 4 min

FinMag rencontre aujourd’hui Louis Frank, CEO de FINGREEN AI, cette jeune startup émergée de l’incubateur HEC et actuellement soutenue par l’accélérateur du Crédit Agricole. Leur mission fondamentale : offrir une solution de reporting environnemental, concentrée sur la mesure de l’impact ESG (environnemental, social et de gouvernance), pour accompagner toutes les petites entreprises au monde dans la transition écologique.

Par Marie-Ange Nodar

FINGREEN AI 2024 : un pionnier dans la mesure et le reporting ESG pour les actifs non côtés

Quelle est la mission de FINGREEN AI ?

À l’heure actuelle, 99% des entreprises ne sont pas cotées en bourse, mais elles ont un impact significatif sur l’environnement. Les grandes entreprises cotées, elles, font réaliser l’évaluation de leur impact ESG par des agences privées, qui utilisent des méthodologies opaques et parfois mêmes subjectives.

En réponse à ces problématiques, des développements récents en Europe, tels que le Green Deal européen et la taxonomie européenne, ont introduit de nouveaux outils. Pour la première fois, il existe une certaine cohérence mondiale dans les définitions de l’impact sur l’environnement, couvrant diverses industries. Ces outils offrent une base commune pour des analyses plus uniformes et précises.

Nous avons ainsi développé FINGREEN AI, une plateforme digitalisée et centralisée pour effectuer des mesures d’impact environnemental et générer les rapports requis par nos clients. Cela représente une avancée significative par rapport aux méthodes obsolètes et permet une approche plus cohérente et transparente dans l’évaluation de l’impact ESG des entreprises.

Est-ce que cela coûte cher à une entreprise de commander un tel rapport à FINGREEN AI ? Comment doit-elle s’y prendre si elle souhaite le faire ?

Malheureusement, il est difficile de fournir une estimation sans quelques informations de base sur l’entreprise. Cependant, je peux vous assurer que nos tarifs sont bien moins élevés que ceux des cabinets de conseil ou que le coût associé à une approche manuelle ! La comparaison n’est même pas envisageable tant la différence est significative.

Pour une entreprise souhaitant réaliser cela, il suffit de nous contacter, lors d’un rendez-vous nous lui expliquons en 15 minutes toutes les étapes, et procédons ensuite à l’onboarding, en 15 minutes supplémentaires.

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est le reporting ESG ?

Il existe deux principales catégories de reporting ESG :

  • Le reporting réglementaire, qui est imposé par les régulateurs. Il y a eu des évolutions significatives ces deux dernières années avec l’avènement du Green Deal européen et l’introduction des obligations réglementaires fortes telles que la SFDR et la CSRD, mais aussi l’ISSB et prochainement certaines nouvelles obligations aux USA et en Asie.
  • Le reporting non réglementaire, est, lui, volontaire. Il peut être commandé en vue de rapports annuels destinés aux investisseurs ou au conseil d’administration, pour structurer des produits financiers basés sur des rapports environnementaux, ou même pour de la communication au grand public. Enfin, les prêts à impact commençant à se démocratiser auprès des entreprises privées, il est parfois commandé en réponse à la nécessité d’associer un taux de crédit à la réalisation ou non de certains objectifs ESG spécifiques pour chaque entreprise.

Toutes les entreprises devraient-elles commander un rapport ESG ?

Chaque année qui passe, un nombre croissant d’entreprises est concerné par cette démarche. Les petites entreprises se trouvent aussi désormais dans l’orbite de la CSRD, notamment en raison de l’obligation pour les investisseurs et les créditeurs de rendre compte de leur impact, englobant ainsi l’analyse de leur portefeuille d’investissements dans les petites entreprises.

Cependant, la réalité est que la plupart des entreprises attendent d’être contraintes avant de s’engager dans cette voie, malheureusement.

Mais ce qu’il est important de comprendre, c’est que le reporting en soi n’est pas l’objectif ultime. La mesure elle-même n’est pas la finalité. La véritable question qui se pose ensuite est de savoir comment améliorer ces résultats.

Pensez-vous que l’open source soit l’avenir des données ESG ?

Il y a deux aspects à considérer : le reporting d’un côté et l’Open source de l’autre. En ce qui concerne le reporting, on ne peut pas améliorer quelque chose si on ne le mesure pas, c’est tout simplement impossible. Pour identifier nos principales sources d’émissions, déterminer comment les améliorer, mesurer l’impact des actions entreprises, ou sanctionner le cas échéant, une mesure précise est indispensable. Ainsi, le reporting, pour moi, équivaut à la mesure, qui entraîne naturellement la phase d’optimisation et de mise en œuvre de solutions pour réduire cet impact.

En revanche, l’Open source signifie que chaque calcul, pour chaque entreprise et chaque métrique, doit être entièrement transparent et traçable. Actuellement, nous sommes en train de développer des modèles d’estimation basés sur l’IA et de nombreuses autres initiatives, mais notre objectif est que tout soit explicable, traçable et transparent. Sans cela, nous n’entreprendrons pas ces démarches.

Quels sont vos objectifs à plus long terme ?

Notre objectif est de permettre la mesure de l’impact ESG de n’importe quelle petite entreprise dans le monde de manière automatisée.

Bien que nous ne soyons pas encore parvenus à cette réalisation en raison de la complexité inhérente à chaque entreprise et des spécificités des réglementations, nous croyons fermement que la technologie, notamment l’intelligence artificielle, ainsi que d’autres outils tels que les connecteurs et la détection de fraude, peuvent rendre cette vision réalisable.

 

Si vous voulez avoir plus d’informations sur FINGREEN AI, leur site est accessible https://fingreen.ai/ ou vous pouvez les suivre sur https://fr.linkedin.com/company/fingreen-ai

Marie-Ange Nodar
Écrit par
Marie-Ange Nodar est rédactrice de contenu pour FinMag, et est l’auteure de plus de 250 publications dans le domaine de la finance et des assurances en France. Au travers de ses interviews exclusives, elle transmet des conseils pratiques pour les professionnels et les particuliers souhaitant mieux comprendre et gérer leurs finances. Marie-Ange est titulaire d’un diplôme spécialisé en commerce international, et a vécu 8 années en Allemagne, avant de revenir s’installer en France.