Dillan 2024 : libérer le capital immobilier pour une retraite sereine

Mise à jour : 13 octobre 2024 Temp de lecture : 4 min

Stéphane Revault, cofondateur de Dillan, présente à FinMag cette société émergente fondée il y a trois ans. En rachetant la nue-propriété de leur résidence principale ou secondaire aux personnes de plus de 70 ans, Dillan offre une alternative simplifiée au marché classique du viager, avec un processus plus rapide et discret.

Par Marie-Ange Nodar

Dillan 2024 : libérer le capital immobilier pour une retraite sereine

Quel est le concept de Dillan ?

Notre mission consiste à offrir aux retraités propriétaires, la possibilité d’améliorer leur retraite tout en demeurant chez eux. Concrètement, nous procédons au rachat total ou partiel de la nue-propriété de leur résidence principale ou secondaire, tout en préservant leur usufruit.

Ils continuent ainsi à vivre chez eux comme auparavant, sans aucun changement apparent. Cette démarche leur procure les moyens de maintenir durablement leur lieu de vie. Ils peuvent même mettre en location leurs biens, par exemple en louant une partie de leur maison ou un petit studio. L’usufruit leur confère une certaine flexibilité.

Qu’est ce que la nue-propriété exactement ?

Notre acquisition porte sur les structures physiques, c’est-à-dire les murs. La nue-propriété, pour clarifier, se réfère spécifiquement à la possession des murs eux-mêmes.

Les personnes âgées, quant à elles, conservent l’usufruit, c’est-à-dire le droit d’utiliser le bien, ainsi que le fructus, qui englobe la possibilité de le mettre en location, en totalité ou en partie.

En cas de décès, intervient un processus de remembrement, marqué par l’extinction de l’usufruit. À ce moment, nous devenons les propriétaires exclusifs du bien, et le mettons en vente.

Peuvent-ils changer d’avis une fois le contrat passé ?

C’est une option qui sera gérée au cas par cas, mais oui, c’est envisageable. Tout dépendra de leur capacité, à ce moment-là, de racheter la part de la nue-propriété détenue par Dillan, pour autant qu’ils en aient les moyens financiers.

En général, la visée du projet est plutôt de libérer ce capital pour des usages variés. Dans la plupart des situations que nous rencontrons, il s’agit souvent de personnes ayant des enfants qui souhaitent faire des donations de leur vivant, afin que l’argent soit utile au moment opportun, plutôt que lorsque leurs enfants auront atteint l’âge de 65 ou 70 ans.

Il peut aussi s’agir de projets d’amélioration du bâtiment, visant à accroître le confort et l’accessibilité, tout en constituant une réserve financière pour d’éventuels besoins, comme le maintien à domicile ou l’assistance d’un auxiliaire de vie.

Votre offre peut-elle s’adresser à des personnes qui ne seraient pas retraitées ?

Notre service est exclusivement destiné aux individus âgés de 70 ans et plus. Après cet âge, il n’est plus possible d’opter pour un prêt hypothécaire classique ni d’accéder à un crédit à la consommation, vous excluant ainsi de toute possibilité de financement bancaire. C’est dans ce contexte que nous avons voulu créer Dillan.

Notre offre est ouverte à toute personne résidant en France, y compris les étrangers. Nous avons des clients britanniques, par exemple, qui ont choisi de passer leur retraite en France. Ils ont, d’ailleurs, une habitude plus prononcée que les Français de valoriser leur patrimoine immobilier, cette démarche leur est plus familière.

La seule condition requise est d’être résident français donc, et avoir plus de 70 ans.

Vous êtes acquéreur, pas intermédiaire ? Pourquoi ce choix ?

Il existe depuis longtemps un marché classique du viager, principalement entre particuliers, qui s’avère souvent être un processus assez long. La vente d’une maison en viager peut prendre de 6 mois à 1 an, impliquant de multiples visites et créant des frictions, particulièrement pour les personnes âgées.

Nous avons cherché à simplifier ce processus en devenant directement l’acquéreur. Pour nos clients, cela garantit une démarche simplifiée. Ils bénéficient d’une visite d’un expert, car nous ne déterminons pas le prix de leur bien. Nous mandatons systématiquement une expertise indépendante pour assurer une évaluation impartiale. Ils reçoivent cette visite, l’avis d’un diagnostiqueur, comme dans toute transaction immobilière, et c’est tout.

Ensuite, ils reçoivent une offre ferme sans condition. Nous ne nous rétractons pas, et en 2 à 3 mois, nous leur donnons accès aux liquidités qu’ils souhaitent obtenir. La discrétion est également un aspect apprécié. Parfois, on préfère éviter 50 visites chez soi et que les voisins se posent des questions lorsqu’on libère des liquidités.

A quoi vous attendez-vous pour 2024 ?

Nous sommes encore une jeune entreprise, nous existons depuis 3 ans. Nous sommes dans une phase de forte accélération, avec plus d’une centaine d’acquisitions prévues cette année à travers toute la France, y compris dans les villes de taille moyenne.

Notre attention ne se limite pas exclusivement aux grandes villes ; nous effectuons également des acquisitions dans des villes de taille moyenne et leurs environs immédiats, ainsi que le long de toutes les côtes. Cela nous permet de toucher environ 50% de la population française, ce qui n’est pas négligeable.

Si vous voulez avoir plus d’informations sur Dillan, leur site est accessible https://www.dillan.fr/ ou vous pouvez les suivre https://fr.linkedin.com/company/dillan

Marie-Ange Nodar
Écrit par
Marie-Ange Nodar est rédactrice de contenu pour FinMag, et est l’auteure de plus de 250 publications dans le domaine de la finance et des assurances en France. Au travers de ses interviews exclusives, elle transmet des conseils pratiques pour les professionnels et les particuliers souhaitant mieux comprendre et gérer leurs finances. Marie-Ange est titulaire d’un diplôme spécialisé en commerce international, et a vécu 8 années en Allemagne, avant de revenir s’installer en France.