Le Cabinet Julie ALLAIS, un cabinet d’Avocat polyvalent et humain
FinMag rencontre aujourd’hui Julie Allais, avocat au barreau des Hauts de Seine, qui a su transformer son ambition en réalité en créant son propre cabinet en 2024.
Forte d’une expérience solide et d’une clientèle en croissance, elle partage sa vision du métier, ses défis quotidiens et ses projets de développement, notamment une ouverture à l’international et l’éventualité d’un recrutement à l’horizon 2026
Pouvez-vous nous présenter votre cabinet ?
Je suis avocat inscrit au barreau des Hauts-de-Seine, basé à Nanterre. J’ai prêté serment le 21 novembre 2022 et exerce donc depuis plus de deux ans. Après avoir collaboré avec des cabinets internationaux de type “Big Four”, j’ai fondé mon propre cabinet en mai 2024, situé à Courbevoie, sur l’Esplanade de La Défense.
J’interviens principalement en droit fiscal, droit douanier et droit des affaires, des domaines qui, selon moi, sont étroitement liés. J’ai également développé une expertise en droit pénal et en droit des étrangers, plus spécifiquement pour des entreprises. Je peux par exemple accompagner des sociétés étrangères dans leurs démarches pour faire venir des salariés en France, pour l’obtention de visas salariés notamment. Depuis fin 2024, je constate une évolution dans ma pratique, avec une part grandissante du contentieux par rapport au conseil.
Dans quelles juridictions intervenez-vous, et êtes-vous limitée géographiquement dans la gestion des dossiers ?
J’interviens fréquemment sur Paris, et je me rends même plus souvent au tribunal de Paris qu’à celui de Nanterre ! En tant qu’avocat inscrit au barreau de Nanterre, je bénéficie de ce qu’on appelle une multi-postulation. Cela me permet d’intervenir non seulement dans les tribunaux du ressort du barreau de Nanterre, mais aussi de ceux du barreau de Paris et du barreau de Créteil.
Certaines matières juridiques, cependant, offrent une compétence nationale. Par exemple, en matière de prud’hommes (droit du travail), de droit pénal, ou encore de droit administratif, un avocat peut intervenir sur l’ensemble du territoire français. Je ne pratique pas véritablement le droit administratif dans son ensemble, mais j’interviens régulièrement dans des contentieux fiscaux, où cette compétence nationale me permet de représenter mes clients partout en France.
Dans quels types de situation peut-on faire appel à vos services ?
En matière fiscale, mon activité se concentre principalement sur le contentieux fiscal. Cela inclut, par exemple, les litiges faisant suite à un contrôle fiscal, qui se traitent généralement devant le tribunal administratif. J’interviens également sur le volet pénal du droit fiscal, notamment en cas de fraude fiscale, où les dossiers sont portés devant le tribunal correctionnel – un domaine dans lequel j’ai une expérience significative.
De même, en droit douanier, je traite les contentieux liés à des contrôles douaniers, qui relèvent du tribunal judiciaire. Pour les aspects pénaux du droit douanier, les affaires sont également jugées devant le tribunal correctionnel. Concernant le droit pénal en général, j’interviens dans diverses affaires traitées devant les tribunaux correctionnels.
En droit des affaires, mes interventions couvrent des contentieux tels que les litiges entre associés, ainsi que les conflits avec des fournisseurs ou des clients. Cela peut être par exemple, des différends relatifs à la résiliation de contrats ou des problèmes d’impayés, portés devant le tribunal de commerce.
Enfin, en droit des étrangers, j’interviens dans des situations telles que le refus de visas ou de naturalisation, qui nécessitent une réponse adaptée face à l’administration.
Existe-t-il des domaines où vous ne pouvez ou ne souhaitez pas intervenir ?
Je dispose d’une capacité pluridisciplinaire qui, je pense, est appréciée par mes clients. Un client peut venir me consulter initialement pour un dossier fiscal, puis, au fil du temps, me solliciter pour un problème en droit des affaires ou en droit du travail concernant un salarié. Je m’efforce de suivre mes clients dans leurs besoins juridiques variés, ce qui crée une relation de confiance et de continuité.
Cela dit, je connais mes limites et n’interviens pas dans certains domaines, comme le droit public. Un client a par exemple récemment rencontré un problème en droit de l’urbanisme. Comme ce n’est pas ma spécialité, j’ai fait appel à un confrère expert en la matière et organisé une sous-traitance pour lui confier ce dossier.
La sous-traitance fait partie intégrante de nos métiers. Je collabore avec d’autres confrères, soit en prenant en charge les audiences pour ceux qui ne souhaitent pas plaider eux-mêmes, soit en répondant sur des questions spécifiques en droit fiscal dans des dossiers plus généralistes qu’ils gèrent, et je n’hésite pas à orienter mes clients vers des spécialistes lorsque leurs besoins dépassent mon champ d’expertise.
Qu’est ce qui fait votre succès selon vous ?
Pour moi, le contact humain est essentiel. C’est d’ailleurs une des raisons qui m’ont poussée à choisir cette profession, mais aussi à quitter mes anciens cabinets. À mes yeux, mes clients ne sont pas de simples dossiers, mais avant tout des personnes. Ces valeurs guident ma pratique, et je pense que mes clients les ressentent.
Je suis également très disponible et réactive, en grande partie parce que je travaille seule. J’ai une secrétaire pour m’assister, mais étant l’unique avocate du cabinet, il n’y a aucune perte d’information entre différents intervenants, comme cela peut arriver dans de grandes équipes. Mes clients ont un interlocuteur unique, ce qui permet une gestion plus rapide et fluide de leurs dossiers. De plus, cela évite les désaccords sur la stratégie juridique, car tout est clair et cohérent dès le départ.
Avec mes clients, j’instaure une véritable relation de confiance. Je leur dis souvent : “Si je prends votre dossier, je vous accompagne jusqu’au bout.” Ils savent qu’ils peuvent me contacter à tout moment pour poser des questions ou demander des éclaircissements, et qu’ils peuvent compter sur moi à chaque étape.
Je crois que c’est cette approche humaine et personnalisée qui fait que mes clients reviennent. Une relation sincère se crée, et c’est pour moi l’une des plus belles réussites de mon métier.
Quels sont vos projets pour le développement de votre cabinet ?
Je souhaite développer davantage mon cabinet. Au départ, il y a toujours une certaine appréhension, car on entend souvent qu’il faut avoir entre 5 et 10 ans d’expérience avant de se lancer. Pourtant, j’ai toujours su que je voulais monter mon propre cabinet. Je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite, mais je ne regrette absolument pas mon choix, et tout se passe très bien. J’ai déjà constitué une clientèle solide.
Mon objectif est de poursuivre ce développement, peut-être en m’ouvrant davantage à l’international. J’ai eu l’opportunité de me rendre au Japon pour accompagner un client, et j’aimerais continuer dans cette direction.
Je réfléchis également à recruter un collaborateur, probablement vers la fin de l’année 2025 ou au début de 2026. Pour le moment, gérer le cabinet seule est faisable, mais comme je fais beaucoup de contentieux, il devient difficile d’être partout à la fois. Même si je collabore régulièrement avec des confrères, ce qui fonctionne très bien, recruter quelqu’un pourrait me permettre de mieux répondre à la demande croissante.
Si vous voulez avoir plus d’informations sur le Cabinet Julie ALLAIS, leur site est accessible https://www.allaisavocat.fr/