Ralentissement du marché : démêler les causes de la récente liquidation
Ralentissement du marché : démêler les causes de la récente liquidation
La récente série de gains de Wall Street a brusquement pris fin mercredi, le S&P 500 ayant enregistré ses pires pertes quotidiennes depuis septembre. Cette vente massive a rapidement eu des répercussions sur les marchés de l’Asie-Pacifique et de l’Europe, entraînant des pertes importantes dans toutes les régions. Ce soudain revirement a laissé les investisseurs perplexes, cherchant à comprendre les facteurs à l’origine de ce changement.
Prises de bénéfices et popularité des options zero-day
Une explication possible de cette liquidation pourrait être que les investisseurs ont décidé de prendre leurs bénéfices après une période de hausse de neuf jours. Les actions américaines étant largement considérées comme surachetées, il n’est pas surprenant que certains investisseurs aient choisi de réaliser leurs gains. De plus, un volume élevé de trading d’options zero-day aurait pu accélérer les pertes. Ces options de vente, qui expirent le jour même où elles sont négociées, ont acquis une popularité considérable parmi les traders de détail. Le moniteur de marché SpotGamma a observé que les flux baissiers d’options zero-day correspondaient presque parfaitement aux flux globaux de mercredi, suggérant que ces transactions sur produits dérivés ont fortement influencé la baisse du marché.
Déception de FedEx et changement d’orientation du marché
Un autre facteur potentiel à l’origine de la liquidation pourrait être les perspectives de revenus décevantes de FedEx, le géant de la livraison. Les attentes déçues de FedEx en termes de chiffre d’affaires et de résultat net ont peut-être refroidi l’optimisme des investisseurs. Cette situation, combinée à un changement d’orientation du marché des baisses de taux vers la santé sous-jacente de l’économie, pourrait avoir diminué la confiance des investisseurs.
Baisses de taux et état de l’économie américaine
Le fait que le marché anticipe jusqu’à six baisses de taux de la part de la Réserve fédérale américaine l’année prochaine a été critiqué comme étant un « non-sens » par certains experts. Ils soutiennent qu’il n’y a pas de ralentissement significatif de l’économie américaine et que le rendement obligataire ne reflète pas fidèlement la véritable situation, qu’il s’agisse d’un atterrissage en douceur ou brutal. Il est intéressant de noter que l’inflation mesurée par l’indice de référence aux États-Unis sur une période de trois mois est en hausse, et que les décideurs n’y ont pas encore entièrement remédié. Ces experts recommandent aux investisseurs de faire preuve de prudence l’année prochaine et d’envisager des actifs à duration plus courte plutôt que des actifs à duration plus longue.
Attente du chiffre PCE et avenir du marché
À l’avenir, le marché attend avec impatience la publication du chiffre des dépenses de consommation personnelle (PCE), l’indicateur d’inflation préféré de la Fed. La banque centrale prévoit que l’inflation tombera à 2,4 % en 2024 et à 2,2 % d’ici la fin de 2025, avant de revenir à son objectif de 2 % en 2026. Le marché s’attend à ce que la Fed assure un « atterrissage en douceur » de l’économie américaine. Cependant, toute surprise dans le chiffre PCE ou une révision à la baisse de l’estimation finale du PIB américain pour le troisième trimestre pourrait changer la donne.
En conclusion, la récente liquidation du marché a laissé les investisseurs en quête de réponses. Bien que des facteurs tels que les prises de bénéfices et la négociation d’options zero-day aient pu jouer un rôle dans cette baisse, la santé globale de l’économie et les projections d’inflation demeurent des préoccupations majeures. Au fur et à mesure que le marché évolue, les investisseurs doivent rester prudents et envisager des actifs à duration plus courte. L’avenir du marché dépendra de divers facteurs, ce pourquoi il est crucial de rester informé et adaptable pour réussir.