Ouverture en demi-teinte pour les marchés européens face aux troubles géopolitiques et aux annonces de résultats
Ouverture en demi-teinte pour les marchés européens face aux troubles géopolitiques et aux annonces de résultats
Les marchés européens ont ouvert lundi dans une ambiance mitigée. Les investisseurs ont gardé un œil vigilant sur les incertitudes économiques et géopolitiques, se préparant pour une semaine chargée en annonces de résultats et en décisions de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
Premières performances des secteurs clés
L’indice paneuropéen Stoxx 600 a débuté la journée en baisse de 0,6 % après une ouverture stable, la majorité des secteurs se retrouvant en territoire négatif. Les actions minières ont subi une baisse importante de 1,6 %, tandis que les actions du secteur de la distribution ont enregistré une légère hausse de 0,4 %. Les actions de l’industrie énergétique, de leur côté, ont perdu 0,8 % en raison d’une chute des prix du pétrole brut.
L’impact des tensions géopolitiques sur le sentiment du marché
Les investisseurs sont restés prudents face aux tensions persistantes au Moyen-Orient influençant le sentiment du marché. Les actions militaires d’Israël à Gaza et les confrontations avec le Hezbollah, soutenu par l’Iran à la frontière libanaise, ont suscité des inquiétudes quant à une possible invasion terrestre. Plusieurs pays, dont les États-Unis, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne, ont réaffirmé leur soutien au droit d’Israël à se défendre. Ils ont également souligné l’importance du respect du droit international humanitaire et de la protection des civils.
Influence de la liquidation obligataire sur le sentiment du marché
L’intensification des tensions géopolitiques, couplée à une forte liquidation des obligations, a alimenté la prudence du marché. Les marchés obligataires ont connu une vente massive, les rendements sur 10 ans des obligations américaines atteignant 4,967 % après une hausse de près de 30 points de base la semaine précédente. La demande du marché pour un rendement réel et des primes de risque plus élevées a alimenté des spéculations selon lesquelles une nouvelle norme des taux, supérieure à l’objectif de 2,5 % de la Réserve fédérale, est en cours de prise en compte.
Inquiétudes face à l’augmentation des coûts d’emprunt aux États-Unis
Le volume des emprunts des États-Unis est devenu une préoccupation grandissante. Washington a annoncé un déficit budgétaire de 1 695 billions de dollars pour l’exercice 2023, soit une augmentation de 23 % par rapport à l’année précédente et un déficit supérieur à celui d’avant la pandémie. Cette augmentation des coûts d’emprunt a conduit le marché à exclure toute possibilité d’une hausse des taux de la Réserve fédérale la semaine prochaine, avec une probabilité de près de 70 % qu’elle ait terminé son cycle de resserrement.
Les valorisations boursières sous pression en raison des annonces de résultats
L’augmentation des coûts d’emprunt a également exercé une pression sur les valorisations des actions, ce qui pourrait poser des défis pour les entreprises qui annonceront leurs résultats cette semaine. Des sociétés de méga-capitalisation comme Microsoft, Alphabet, Amazon et Meta, ainsi qu’Intel, IBM, General Motors et General Electric font partie de celles qui annonceront leurs résultats. Toute entreprise qui ne parvient pas à répondre aux attentes du marché en termes de bénéfices peut faire face à d’importants défis en raison des valorisations exigeantes.
La décision de politique monétaire de la BCE dans le viseur
Les investisseurs surveillent également attentivement la décision de politique monétaire de la BCE, prévue pour la fin de la semaine. Au vu de la hausse des rendements obligataires et des incertitudes entourant la reprise économique mondiale, les marchés ne s’attendent pas à une hausse des taux de la BCE lors de cette réunion. Au contraire, il y a des spéculations sur d’éventuelles baisses de taux à partir d’avril de l’année prochaine.
Les tensions géopolitiques continuent d’influencer les marchés
Malgré le sentiment de prudence sur le marché, des avancées ont été réalisées dans le conflit entre Israël et Gaza, avec le passage réussi des camions d’aide. Cela a entraîné une baisse des prix du pétrole, apportant un certain soulagement aux investisseurs. Cependant, l’attention reste concentrée sur les tensions géopolitiques et leur impact potentiel sur les marchés mondiaux.
Les marchés européens ont ouvert de manière disparate lundi, les investisseurs naviguant dans les incertitudes économiques et géopolitiques. Le conflit en cours entre Israël et Gaza, conjugué à une vente brutale d’obligations, a contribué à la prudence du marché. À l’approche des annonces de résultats et de la décision de politique monétaire de la BCE, les investisseurs surveillent attentivement l’évolution de la situation et se préparent à d’éventuels défis sur le marché.