Antygone 2025 : le savoir-faire français pour le contrôle de la solvabilité et la sécurisation des données
Pascal Succi, président d’Antygone, revient pour FinMag sur la trajectoire de cette structure, fondée en 2002, spécialisée dans le contrôle de la solvabilité des clients payant par chèque.
Grâce à son mandat Banque de France, elle offre à ses clients une garantie de paiement à 100 %. Face à la diminution de l’utilisation des chèques, Antygone a su diversifier ses services, notamment avec le développement de solutions de sécurité des données telles que Data Secure. Découvrez comment cette entreprise continue d’évoluer pour répondre aux besoins variés de ses clients.
Pouvez-vous nous présenter Antygone ?
Antygone est une société bien établie, fondée en 2002, à une époque où de nombreux clients utilisaient encore des chèques pour leurs paiements. À ses débuts, elle faisait partie d’un groupe d’une dizaine de sociétés.
Antygone a pour mission le contrôle de la solvabilité des clients réglant par chèque.
À qui s’adresse votre solution ?
Ce service s’adresse à tout le monde : supermarchés, commerçants, artisans, éleveurs de chiens de race, armureries, entreprises d’espaces verts, petites piscines et compagnies de bus,…
Quelle est la force d’Antygone ?
La grande force d’Antygone réside dans son mandat Banque de France. Elle est autorisée à contrôler le fichier FNCI, c’est-à-dire le fichier des chèques Banque de France. Grâce à notre système, nos clients peuvent se connecter directement aux serveurs de la Banque de France et vérifier instantanément la validité d’un chèque.
Le métier d’Antygone consiste à contrôler la solvabilité du client et de son chèque, puis de garantir ce dernier. Le client peut vérifier si le chèque est valide et, en cas de validation, Antygone garantit le paiement à 100 %.
Nous offrons également la possibilité d’étaler le paiement en quatre fois sans frais, avec quatre chèques également garantis, permettant ainsi de répartir le paiement sur trois mois sans passer par un organisme de financement. Ce service est particulièrement utile pour les personnes n’ayant pas accès aux microcrédits. Pour acheter une arme par exemple, on n’a pas le droit de faire un crédit. Les banques le refusent. Antygone permet à une armurerie de proposer à ses clients un paiement échelonné.
Les chèques sont en voie de disparition : qu’avez-vous développé en parallèle de cette activité ?
Aujourd’hui, le cœur de métier d’Antygone est centré sur le chèque, bien que son usage soit en déclin. Ce ralentissement de l’activité, vérifié par la Banque de France, a réduit le volume de chèques à environ 10 % de ce qu’il était à l’origine, impactant fortement notre entreprise.
Grâce à notre expertise en gestion de serveurs et en sécurité bancaire, nous avons développé un système appelé Data Secure. Ce service offre à nos clients un serveur sécurisé, ou cloud, avec des capacités de 1 à 10 To. Plusieurs niveaux d’options sont disponibles :
- Un cloud sécurisé de base.
- Un cloud sécurisé avec une copie de sauvegarde.
- Un serveur local, équipé de deux disques durs, qui permet de stocker les données sur place, avec une copie sécurisée dans notre salle de serveurs située dans les Pyrénées françaises.
Les serveurs sont hors réseau, se connectant uniquement pour effectuer les copies de données, minimisant ainsi les risques d’attaques. En cas d’incident, nous pouvons restaurer les données rapidement. Ce modèle en trois niveaux de sécurité est notre solution la plus avancée.
Les deux dernières années ont vu une augmentation des attaques informatiques, touchant tous les secteurs. Ces attaques, souvent automatisées, peuvent rapidement chiffrer toutes les données d’un serveur. Avec une sauvegarde hebdomadaire, nos clients peuvent récupérer une semaine de travail perdu, ce qui est généralement suffisant.
Beaucoup d’artisans ne maîtrisent pas ces technologies et se trouvent démunis face à la multitude d’offres en ligne sans support direct. Notre approche repose sur notre savoir-faire français et la création d’une salle de serveurs sécurisée dans les Pyrénées.
Vous avez également une filiale, Certipros ?
En effet, cette filiale est spécialisée dans la vérification des avis et la E-réputation. Active sur Internet depuis les années 2000, elle s’occupait initialement d’hébergement et de création de sites web.
Pour se réinventer, en 2017, avec l’arrivée de la nouvelle réglementation de l’AFNOR, nous avons lancé un service de vérification d’avis. Si vous êtes artisan ou commerçant, vous pouvez placer un QR code sur votre comptoir. Les clients peuvent le scanner et recevront un e-mail les invitant à laisser un avis. Ce processus inclut une vérification rigoureuse pour s’assurer que l’auteur de l’avis est une personne réelle et un véritable client.
Notre approche met l’accent sur l’humain : des personnes, et non des robots, se chargent de vérifier les avis. Si l’avis est positif, il est validé et publié sur notre plateforme, puis partagé sur les réseaux du client. Si l’avis est inférieur à trois étoiles, une période de négociation de deux semaines s’ouvre, durant laquelle le commerçant ou l’artisan peut tenter de comprendre et résoudre le mécontentement. Si aucun accord n’est trouvé, l’avis est publié tel quel. Souvent, il s’agit simplement de malentendus pouvant être résolus.
L’objectif est de créer du lien avec Google, d’augmenter la visibilité et d’améliorer la note du client. Après avoir recueilli un avis positif, nous envoyons, une à deux semaines plus tard, une invitation à déposer un avis sur Google.
Si vous voulez avoir plus d’informations sur Antygone, leur site est accessible https://antygone.com/ et https://certipros.com/