AGIFpass 2024 : l’innovation au coeur de la formation

Mise à jour : 14 novembre 2024 Temp de lecture : 5 min

Aujourd’hui FinMag rencontre Jean-Marc BEGUIN, directeur d’AGIFpass. Cet organisme de formation fondé il y a près de 30 ans, se distingue par son engagement à répondre aux besoins évolutifs de formation dans le secteur financier.

En explorant les possibilités offertes par l’intelligence artificielle, AGIFpass vise à transformer la formation bancaire en une expérience dynamique et individualisée, tout en s’efforçant de maintenir ses contenus pertinents et à jour pour l’industrie bancaire en constante évolution.

Par Marie-Ange Nodar

AGIFpass 2024 : l’innovation au coeur de la formation

Pouvez-vous nous présenter AGIFpass ?

AGIPpass est un organisme de formation que j’ai co-créé il y a presque 30 ans. Notre spécialité réside dans la formation du secteur financier, notamment des banquiers. À nos débuts, nous nous sommes principalement concentrés sur la formation réglementaire et juridique, couvrant tous les aspects du cadre bancaire et de la relation entre le banquier et son client : le droit bancaire, fiscal et civil.

Au fil du temps, notre orientation s’est élargie pour inclure les compétences comportementales, ce que l’on désigne aujourd’hui sous le terme de “soft skills”. Nous proposons désormais des formations axées sur le développement commercial, le management, le savoir-être, la responsabilité sociale des entreprises (RSE), et bien d’autres encore. Notre catalogue de formations couvre ainsi l’ensemble des besoins du personnel bancaire.

Vous avez été racheté par le groupe IFPASS il y a 3 ans ?

L’idée était de trouver un groupe qui partageait une organisation similaire à la nôtre. Le groupe IFPASS se concentrait sur l’assurance, mais son mode de fonctionnement était très proche du nôtre. De même, AGIF était une organisation similaire à IFPASS, mais pour le secteur bancaire.

Il semblait donc logique de nous rejoindre, et cela a permis au groupe IFPASS d’avoir une filiale spécialisée dans la formation pour le secteur bancaire. Les deux secteurs s’harmonisent bien, et on parle d’ailleurs beaucoup aujourd’hui du domaine de la bancassurance.

Quels types de formations proposez-vous ?

Il existe deux grands domaines dans nos formations :

  • Les “hard skills”, qui englobent les connaissances fondamentales nécessaires au personnel bancaire, telles que le droit bancaire, le crédit, la fiscalité, la gestion de patrimoine, l’analyse financière et les marchés financiers. Il s’agit du socle de compétences essentiel pour tous les employés de banque, quelle que soit leur fonction. Nous formons également les différents secteurs de la banque : le marché des particuliers, le marché des professionnels (artisans, commerçants, professions libérales) et le marché des entreprises (grandes structures). Notre formation couvre l’ensemble des marchés de la banque, des particuliers aux entreprises, ainsi que tous les services back office de la banque, comme les services de succession, la relation clientèle, et tous les services de banque à distance.
  • Les “soft skills” : les formations commerciales, adaptées aux différents types de clients et de méthodes commerciales, et les formations managériales. Nous n’oublions pas non plus les formations sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE), la vente à distance et l’utilisation de l’intelligence artificielle.

Notre programme de formation est vaste et se concentre exclusivement sur la formation professionnelle continue en intra, c’est-à-dire directement avec un seul établissement bancaire à la fois, et in situ. Notre équipe compte environ 120 formateurs qui se déplacent dans toute la France, en fonction de leurs compétences et de leur localisation géographique.

Quelle est la spécificité de votre pédagogie ?

Aujourd’hui, on parle beaucoup d’hybridation de la formation. Il s’agit de la capacité à ne plus se limiter à une seule méthode de formation, mais à exploiter toutes les ressources à notre disposition. Cela signifie combiner des approches en présentiel et à distance, en utilisant des méthodes pédagogiques novatrices. En présentiel, cela peut inclure des jeux de formation et l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle. En distanciel, nous mobilisons diverses ressources telles que le vidéo learning, l’e-learning ou le rapid learning.

Ce qui nous distingue des autres organismes de formation, c’est notre adoption de l’« adaptive learning » depuis deux ans. Cette méthode de formation à distance est gérée par des algorithmes qui vont se nourrir des réponses que fait le collaborateur. Les algorithmes vont aller chercher des briques de formation, les ajouter les unes avec les autres pour constituer un programme de formation personnel. Cette approche permet de répondre à l’hétérogénéité des niveaux de compétence des participants. L’objectif étant d’adapter les programmes de formation pour chaque individu. Nous sommes en avance dans ce domaine et collaborons avec un partenaire appelé Domoscio, qui est le leader de l’adaptive learning en France. Ils se chargent de la programmation informatique et de l’algorithme, tandis que nous fournissons le contenu de formation.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Nous allons continuer d’approfondir notre exploration de l’intelligence artificielle car l’intérêt du data est qu’il s’autoalimente. Cela signifie qu’avec le temps, nous pourrons non seulement concevoir des formations individualisées, mais également améliorer nos programmes en analysant les données recueillies. Par exemple, nous pourrons identifier les domaines où les collaborateurs passent plus de temps en formation à distance, ce qui pourrait indiquer des points de confusion ou des aspects nécessitant une révision. Nous chercherons à élargir notre utilisation de l’intelligence artificielle, en nous concentrant sur deux grandes compétences : la fiscalité, en raison de sa nature récurrente et changeante, et l’analyse financière, essentielle pour les conseillers professionnels et les chargés d’affaires entreprises. Il existe déjà des outils d’analyse financière. L’objectif maintenant concernant la formation, c’est d’être capable de lier l’outil d’analyse financière à de la prospective qui est amenée par l’intelligence artificielle.

En parallèle, nous travaillons sur la mesure du retour sur investissement de la formation, afin de pouvoir quantifier les bénéfices pour les établissements qui suivent nos programmes.

Enfin, nous mettrons l’accent sur la mise à jour constante de nos contenus. Nous allons devenir de plus en plus fournisseurs de contenus, nous pourrons les vendre directement aux banques, mais aussi à d’autres organismes de formation comme les startups par exemple. Nous sommes fiers d’être fournisseurs de contenus. Nous éditons d’ailleurs des guides, et des fiches de synthèses sur tous les sujets, disponibles sur notre site, pour améliorer les connaissances du personnel des banques.

Si vous voulez avoir plus d’informations sur AGIFpass, leur site est accessible https://agifpass.fr/ ou vous pouvez les suivre sur https://fr.linkedin.com/company/agifpass

Marie-Ange Nodar
Écrit par
Marie-Ange Nodar est rédactrice de contenu pour FinMag, et est l’auteure de plus de 250 publications dans le domaine de la finance et des assurances en France. Au travers de ses interviews exclusives, elle transmet des conseils pratiques pour les professionnels et les particuliers souhaitant mieux comprendre et gérer leurs finances. Marie-Ange est titulaire d’un diplôme spécialisé en commerce international, et a vécu 8 années en Allemagne, avant de revenir s’installer en France.