Vera Valor 2024 : la Maison de Haute Monnaie
Jean-François Faure, fondateur et président de Vera Valor, plonge FinMag dans le monde fascinant de cette Maison de Haute Monnaie, activité de AuCOFFRE.com, dédiée à la frappe de pièces et de médailles.
Depuis 2011, date de la création de leur première pièce d’or d’une once, la Vera Valor, cette Maison de Haute Monnaie s’engage dans la production de produits de grande qualité, axés sur les métaux d’investissement tels que l’or, l’argent et dans le futur le platine. Avec des partenariats internationaux et un accent sur la transparence et l’éthique, Vera Valor offre une gamme de produits alliant esthétique et valeur financière.
Par Marie-Ange Nodar
Pouvez-vous nous présenter Vera Valor ?
Vera Valor est une activité de AuCOFFRE.com. C’est notre activité de Haute Monnaie, donc de frappe de pièces et de médailles. L’activité existe depuis 2011, avec la création de notre première pièce en or de une once, la Vera Valor. Depuis lors, notre activité porte le nom de cette pièce inaugurale.
À partir de 2015, nous avons également commencé à frapper des pièces avec des cours légaux, en partenariat avec divers pays. Notre partenariat le plus récent a été avec la Nouvelle-Zélande, où nous avons frappé des pièces en dollars néo-zélandais destinées à être commercialisées comme des pièces d’investissement.
Notre spécialité réside dans la production exclusive de produits ayant un potentiel en tant que métaux d’investissement, notamment l’or, l’argent, et éventuellement le platine à l’avenir. Nous nous distinguons en créant des pièces finement travaillées et de grande qualité, conçues non seulement pour leur esthétique mais aussi pour leur valeur en tant qu’investissement.
Les pièces que vous concevez ont-elles toutes un cours légal ?
La moitié des pièces que nous frappons possèdent un cours légal. Les autres sont des jetons sans partenariat avec un pays spécifique. Ce sont de purs produits Vera Valor.
Quel est l’intérêt d’acheter des jetons Vera Valor ?
La fiscalité de l’or est à la fois simple et complexe. À l’achat, il n’y a pas de fiscalité, pas de TVA, pour l’or d’investissement, notamment pour les produits à cours légaux. La situation est plus nuancée à la revente. Si l’on ignore sa complexité, on se voit appliquer un taux de 11,5 % et c’est tout. Autrement, vous pouvez être soumis à une taxe forfaitaire de 11,5 % ou à une taxe sur les plus-values, qui peut atteindre 36,2 % si vous pouvez déterminer la date et la valeur d’achat, avec un taux dégressif dans le temps qui atteint 0 au bout de 22 ans.
C’est là que jetons et pièces à cours légaux deviennent intéressants. Les jetons sont considérés comme des bijoux. Lorsque nous frappons un jeton Vera Valor, sans partenariat avec un pays, il est classé dans la catégorie fiscale “bijoux et assimilés”. Vous bénéficiez alors d’une franchise d’impôt à concurrence de 5000 € lors de la revente. Aujourd’hui au vu du cours de l’once d’or, vous pouvez vendre jusqu’à 2 onces sans être fiscalisé, car le total de la vente est inférieur à 5000 €. Au-delà, la taxe forfaitaire passe à 6,5 %, toujours dans la catégorie “bijoux et assimilés”.
Les pièces à cours légaux, elles, sont similaires aux devises. Si vous achetez des dollars papier et que vous réalisez une plus-value lors de la revente, vous entrez dans le régime d’imposition sur les biens meubles. Là aussi, au-dessus de 5000 €, le taux est de 36,2 %, dégressif dans le temps jusqu’à 0 au bout de 22 ans. En dessous de 5000 €, il n’y a pas d’imposition.
C’est pourquoi nous nous concentrons sur ces produits. Cela ne nous empêche pas, au sein du groupe AuCOFFRE, de vendre des Napoléon et autres pièces prestigieuses que les gens conservent souvent longtemps. On conserve facilement un Napoléon pendant 20 ans, et au bout de 22 ans, il n’y a plus de taxes. Mais pour ceux qui souhaitent prendre leurs gains de temps en temps ou se repositionner sur d’autres produits, ou simplement faire des arbitrages avant les 22 ans, il est intéressant de pouvoir le faire par petites touches sans être taxé.
Comment la Maison Vera Valor garantit-elle la provenance éthique et responsable des métaux précieux utilisés dans la fabrication de ses créations ?
C’est un aspect crucial pour nous. Lorsque nous avons frappé la première Vera Valor, il était primordial pour nous que l’origine de l’or soit transparente et bien définie. À l’époque, notre fournisseur nous approvisionnait en or issu de l’extraction propre, qu’il appelait “Green Gold”, l’or vert. Il s’agissait d’or extrait du sol, mais avec la garantie qu’aucun cyanure, mercure, etc., n’avait été utilisé dans le processus. Ils avaient mis en place toute une chaîne d’approvisionnement soumise à des audits rigoureux. Nous-mêmes étions soumis à des audits concernant la frappe et la livraison pour garantir que rien n’avait été altéré entre-temps. C’était une démarche très sérieuse.
Nous avons estimé qu’il était possible d’aller encore plus loin en nous concentrant uniquement sur le recyclage de l’or, plutôt que sur son extraction, même si celle-ci était respectueuse de l’environnement. C’est ce que nous faisons depuis 2013. Nous avons changé de partenaire et travaillons désormais avec des fonderies certifiées LBMA, reconnues internationalement pour leur traçabilité et l’origine de l’or. Nous collaborons exclusivement avec des fonderies et avons cessé toute relation avec les mineurs ou les exploitations minières.
Si l’on me demandait mon avis, je plaiderais en faveur de l’interdiction de l’extraction d’or. Il y a déjà une quantité suffisante d’or disponible aujourd’hui, que ce soit dans les bijoux que les gens portent ou dans les réserves des banques, totalisant 210 000 tonnes dans le monde. Il s’agit d’une quantité considérable d’or. À mon sens, il n’y a plus besoin d’en extraire davantage.
A quelle prochaines collections peut-on s’attendre ?
Nous avons constamment de nouvelles productions en cours et des projets pour les années à venir.
Nous venons tout juste de lancer une collection intitulée “5 éléments”. Il s’agit de petites pièces d’un dixième d’once, à la fois estampées et marquées au laser, mettant en valeur les cinq éléments. Dans quelques semaines, nous allons également sortir une pièce d’une once en argent à l’effigie de Charles III, en partenariat avec la Nouvelle-Zélande. Cette pièce mettra en vedette le roi Charles III. Nous sommes très fiers de produire une pièce néo-zélandaise entièrement en France, fabriquée dans nos ateliers à Bordeaux. Nous prévoyons également de commémorer les 80 ans du débarquement. Et nous avons d’autres projets, que je ne peux pas encore dévoiler…
Si vous voulez avoir plus d’informations sur Vera Valor, leur site est accessible https://www.veravalor.com/